
Rencontres Francopsies – La psychiatrie à l’épreuve des frontières – Du 8 au 15 mai 2026 – Guadeloupe
8 mai 2026 - 15 mai 2026

12es Rencontres Francopsies
La psychiatrie à l’épreuve des frontières
Penser l’accueil, les limites, l’altérité et le soin à l’autre
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Argument
Frontières, dites-vous ? En effet parlons-en, le sujet est d’actualité. Et quelles frontières, plutôt quels mots et concepts s’y associent ? Les tensions politiques entre États, les guerres, les murs-frontières qui protègent de l’étranger, l’indésirable. Nous sommes mobilisés face à la souffrance que cela induit. L’étranger dérange, il est rejeté et on exige qu’il s’intègre. Comment accueillir sa différence ?
L’étranger, c’est l’autre qui est aussi en chacun de nous. Il est ce qui nous échappe, qui fait notre richesse et parfois notre détresse. Alors où situer les frontières, de l’intersubjectif à l’intrapsychique, des langues aux cultures, du social au politique et les questionner ?
Dans nos approches cliniques, certaines frontières garantissent un équilibre psychique tandis que d’autres ont la fonction d’empêcher de vivre, de créer, de rencontrer, d’aimer. Lors de ces Rencontres Francopsies, il sera question de limites, de transition, d’identité, de tout ce qui traverse les troubles et pathologies actuelles qui sont revisitées par l’évolution des sociétés avec ce paradoxe, source de désarroi : l’effacement des frontières par les géants du numérique et de la finance face à la clôture des frontières entre les humains. Alors quoi penser, que faire : se soumettre, subvertir et franchir les frontières, les restaurer pour les patients en mal de limites ?
Grâce à l’éclairage de nos collègues antillais et des conférenciers, nos travaux porteront sur quatre axes : clinique – croisement des langues et des cultures – inter et intra-subjectivité – place et actions de l’économie, de la politique et des mutations sociologiques.
« Ce que nous devons cultiver, nous hommes civilisés, c’est d’abord l’écoute de l’Autre, l’appréhension de sa réalité, de sa différence. Dans la mesure où la situation transculturelle permet de reconnaitre l’autre dans sa valeur et son altérité, elle apporte un rapport de réciprocité sans engager une relation symétrique qui nierait l’autre en l’assistant. » Henri Collomb, 1945